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Reportage sur la pêche

Combo au Shannon

(article complet)

Combo au Shannon

25 mai 2013. D’un coup de coude, mon confrère Serge Bricault me sort d’une torpeur bien involontaire… Agissant à titre de caméraman pour l’occasion, il m’avise qu’il voit un ours approcher des appâts à travers un écran de branches. Tandis que je reprends mes esprits, Serge commence à filmer la scène, et je m’avance un peu pour aussi apercevoir la bête. Nous sommes installés dans une cache-tente très confortable (peut-être trop…) qui dissimule bien nos mouvements, et je regarde par la fenêtre dans l’espoir de voir apparaître Martin. Malheureusement, pour une raison que nous ignorons, il fait demi-tour et disparaît avant même que je puisse l’apercevoir. Lorsque nos regards se croisent, une déception bien évidente peut se lire sur nos visages.

La chasse à l’ours

Il n’y a pas à dire, au domaine Shannon on ne lésine pas sur les moyens pour offrir un service de première qualité aux amateurs de chasse à l’ours. Toute la gestion de la chasse de ce gibier est déléguée à Isaie Boileau, spécialiste en la matière, son mandat étant de s’assurer que chaque adepte profite d’une qualité de chasse qui dépasse nettement les standards habituels de l’industrie. Concrètement, pas moins de 55 sites sont entretenus sur une base régulière par Jos et son équipe. De cette façon, les responsables sont pratiquement toujours en mesure de positionner les chasseurs sur des sites actifs fréquentés par plusieurs ursidés.

Même si le territoire de cette pourvoirie à droits exclusifs est immense (335 km2), les responsables n’hésitent pas à en dépasser les frontières pour assurer une grande qualité de chasse à leur clientèle. En fait, grâce à une entente spécifique, en plus de se dérouler dans les limites de la pourvoirie, la chasse a aussi lieu dans d’excellents secteurs de la réserve faunique La Vérendrye de même que dans le territoire libre adjacent. Selon l’activité des ours, votre guide pourra vous assigner une cache tout près du Lodge ou encore à plus d’une heure de route.

Côté caches, il s’agit vraiment du grand luxe, du moins pour les chasseurs avec arme à feu. Ceux-ci bénéficient de petites cabanes fermées et munies de moustiquaires qui tiennent les mouches à l’écart. Une vraie bénédiction, quand on sait à quel point les insectes piqueurs peuvent être déplaisants lors de la chasse à l’ours printanière. Naturellement, à cause des particularités de cette technique de chasse, les archers sont un peu moins choyés quant aux mouches, et ils s’exécutent à partir de plateformes surélevées qui leur permettent de procéder facilement à l’allonge de leur arc. Pour une question de mobilité, il arrive aussi qu’à certains endroits les guides utilisent des caches-tentes spacieuses et confortables.

Lors du reportage, l’auteur et ses compagnons ont dû affronter des conditions de pêche difficiles jumelant vents forts et températures glaciales.

Comme il s’agit traditionnellement d’une chasse de fin de journée, vous devrez vous habituer à souper tôt. Les clients en plan américain mangent habituellement vers 16 h 30 et le départ pour la chasse a lieu dès leur sortie de table. Selon la distance de la cache qui vous sera assignée, votre chasse devrait débuter entre 17 h 30 et 18 h et se terminer à la tombée du jour. Une fois que votre guide vous aura mené à votre affût, il s’éloignera suffisamment pour ne pas déranger votre chasse, tout en demeurant assez près pour entendre un éventuel coup de feu. D’ailleurs, si la chance vous sourit, c’est aussi votre guide qui s’occupera d’éviscérer la bête et de la sortir de la forêt, de préparer votre trophée pour le taxidermiste et, si vous le désirez, de prélever les meilleures parties de viande.

Une combinaison parfaite

Ce que j’adore, avec la chasse à l’ours de fin de journée, c’est qu’elle me laisse plusieurs heures pour taquiner le poisson avant de me rendre à mon affût. Chez Shannon, même s’il est possible de s’attaquer au brochet ou à la truite, on y pêche surtout le doré. Habituellement, au printemps ils ne sont pas trop difficiles à convaincre et la taille moyenne est très intéressante. D’ailleurs, j’ai encore frais en mémoire mon passage précédent au Domaine Shannon en 2008, quand j’ai réalisé une de mes meilleures ouvertures de pêche à vie en compagnie de mon père. Les prises de forte taille s’étaient succédées, dont trois trophées de plus de 4 kg que j’avais graciés.

Le collègue de l’auteur, Serge Bricault, a eu l’honneur de prendre le plus gros doré du voyage, et il pose ici avec son trophée de quelques kilos.

Cependant, la situation était assez différente en 2013 avec le printemps extra tardif que nous avons connu. Avec des températures très froides et atypiques pour la période, tout le début de la saison de pêche (et de chasse aussi) a été sérieusement chamboulé. On ne retrouvait pas les concentrations habituelles de dorés à proximité des frayères, ce qui a rendu la pêche plus ardue que d’habitude. Il y a même fort à parier que bon nombre de dorés se trouvaient encore carrément sur leurs frayères. Malgré ces conditions difficiles et une température qui s’apparentait davantage à l’hiver qu’au printemps, nous avons tout de même tiré notre épingle du jeu en rapportant nos limites de succulents dorés, avec quelques belles prises en prime.

Même si le temps de pêche de l’auteur a été quelque peu réduit en raison d’une grave infection à la gorge, il a tout de même eu le temps de capturer quelques beaux dorés, dont celui-ci qui dépassait d’ailleurs la taille maximale permise par le plan de gestion.

Je suis malaaaade…

Je dois vous avouer que ce reportage ne s’est pas déroulé tout à fait comme prévu. Avant de partir, j’avais commencé à ressentir un genre de mal de gorge qui a malheureusement empiré lors du séjour. Pour résumer, après une journée et demie de chasse et de pêche à endurer le froid et la pluie, j’ai dû me rendre à l’évidence et reconnaître qu’une visite chez le médecin s’imposait. Lorsque j’essayais d’avaler quelque chose, la douleur était telle que je ne pouvais pratiquement plus manger ni boire.

L’après-midi du deuxième jour, je me suis rendu à l’hôpital de Mont-Laurier, pendant que mon père et mon collègue Serge partaient à la pêche. Vers minuit, après plus de 9 heures d’attente (j’avais l’impression d’être chez moi…), j’ai finalement vu un médecin qui a diagnostiqué une grave infection bactérienne à streptocoques nécessitant une dose massive d’antibiotiques pendant plusieurs jours. À presque 1 h du matin, aucune pharmacie n’était évidemment ouverte, et j’ai dû me résoudre à passer une nuit à Mont-Laurier.

Comme la douleur était assez vive, j’avais demandé au médecin de me prescrire quelques comprimés anti-douleur, ce qu’il avait accepté volontiers. Cela me permettrait de chasser et pêcher avec un peu plus d’aisance en attendant que les antibiotiques fassent effet. Ce fait divers apparemment insignifiant vous permettra de comprendre la fin de l’histoire de chasse.

De retour à la chasse

Le lendemain matin, mon mal de gorge ne s’est aucunement atténué, alors après ma visite à la pharmacie, je prends un comprimé anti-douleur. À mon grand soulagement, une heure plus tard le mal est beaucoup plus endurable. Je suis de retour à la pourvoirie vers midi, en même temps que mes compagnons qui ont passé l’avant-midi à la pêche par un froid sibérien. Après le dîner, je décide d’imiter mes compagnons et de faire une petite sieste avant la séance du soir. Au moment de se préparer à partir pour la chasse, mon mal de gorge me fait vraiment souffrir et je décide de prendre deux comprimés anti-douleur, soit la dose maximale prescrite en cas de besoin... Ayoye! Erreur!

L’organisation de la chasse à l’ours est impeccable au domaine Shannon. Isaie Boileau à l’œuvre sur un des 55 sites appâtés.

Ayant probablement dépassé la dose que mon corps pouvait tolérer, je suis soudainement pris de nausées et d’étourdissements, ce qui retarde notre départ. Bons joueurs, le guide et mon caméraman attendent patiemment que mon visage reprenne un peu de couleurs. Ne voulant pas les faire attendre davantage et conscient que j’ai un reportage à réaliser, quelques minutes plus tard j’annonce au guide que ça va mieux et que nous pouvons partir. Ce qui est en fait un beau mensonge…

En nous rendant à notre cache, par un chemin assez tortueux merci, mon visage vire du blanc au vert à plusieurs reprises en raison de nausées quasi incontrôlables. Pour tout dire, je ne suis pas trop jasant et je regrettais vivement d’avoir un peu abusé des antidouleurs. Finalement, en arrivant à notre site de chasse, je commence enfin à me sentir un peu mieux et l’espoir d’une chasse fructueuse renaît, d’autant plus que la fin de journée s’annonce superbe avec du soleil et peu de vent, soit le contraire des journées précédentes.

Une des caches fermées dont peuvent jouir les chasseurs d’ours.

Toutefois, bien installé dans la cache-tente avec mon caméraman, soudainement je ressens une envie de dormir presque irrésistible; probablement un autre effet secondaire des médicaments. Je suis pratiquement incapable de garder les yeux ouverts… et c’est à ce moment précis que le fameux coup de coude de mon collègue me ramène brutalement sur terre…

Revenons au début

Encore penauds d’avoir vu disparaître «notre» ours, mon caméraman et moi reprenons le guet. Cette fois, plus question de dormir, et après cette montée d’adrénaline je me sens même beaucoup mieux. Nous continuons à espérer le retour de notre visiteur, et cette fois je me positionne de façon à bien voir dans la direction d’où il est venu la première fois. Environ une demi-heure plus tard, je détecte une tache noire qui bouge à notre gauche et je fais signe à mon complice de se préparer à de l’action. L’ours arrête une première fois dans le sous-bois, toujours invisible pour mon caméraman. Nous sommes prêts et ses prochains pas pourraient bien être ses derniers.

Comme ce fut le cas pour l’auteur, il est aussi possible que votre guide décide de vous installer dans une confortable cache-tente.

À peine quelques secondes s’écoulent, puis l’attrait irrésistible des appâts l’emporte sur la sécurité du couvert forestier. Rapidement, je l’évalue sommairement en comparant sa taille à celle du baril de nourriture, ce qui m’indique qu’il ne s’agit pas d’un juvénile. Avec le réticule de ma lunette de visée bien placé sur son épaule, je n’attends que le OK du cameraman pour appuyer sur la détente. Le signal m’arrive une fraction de seconde plus tard, et notre ours est foudroyé sur place. Mon traditionnel «Yes sir!» retentit et mon collègue me félicite pour mon tir.

En arrivant près de ce beau mâle, dont la poitrine est ornée d’un magnifique V blanc, les spéculations sur son poids vont bon train. Plus je le regarde, plus je trouve que sa taille semble très respectable. En arrivant, le guide nous félicite et abonde dans le même sens, estimant que son poids ne peut que largement dépasser les 200 lb.

Finalement, la pesée officielle au lodge établit son poids à 260 lb (230 lb après éviscération), ce qui classe ma prise dans la catégorie des gros ours.

D’ailleurs, les propriétaires Sylvain et Serge Danis étaient tout sourire devant mon trophée, et cette joie s’est répétée le lendemain puisqu’un chasseur américain a récolté un autre gros mâle encore plus imposant pesant plus de 280 lb. La chasse et le reportage se sont donc terminés en beauté, notre seul regret étant que le séjour a semblé se dérouler beaucoup trop rapidement!

Chasse à l’orignal et au petit gibier

Parallèlement à cet article, je ne peux passer sous silence la saison de chasse à l’orignal qui a eu lieu en 2013 au Domaine Shannon. Avec une récolte de 38 bêtes et un taux de succès de 71 %, il s’agit carrément d’une année record sur toute la ligne. Rappelons que sa proximité de la bordure est de la réserve faunique La Vérendrye, qui génère un intéressant débordement, n’est pas étrangère à l’excellence du territoire pour la chasse à l’orignal, au grand plaisir des nombreux habitués qui y connaissent un succès régulier.

Durant la semaine qui précède ou suit la chasse à l’orignal, il est aussi possible de pratiquer la chasse au petit gibier dans des territoires productifs. Que ce soit pour l’orignal ou la «petite chasse», je vous invite à communiquer avec les responsables pour en savoir plus.

Fiche technique

Domaine Shannon

C.P. 66, Maniwaki
Québec J9E 3B3

Téléphone :
 - 15 oct. au 1er mai 819 449-3285
 - 1er mai au 15 oct. 819 435-2281
Sans frais : 1 888 449-3285
Télécopieur : 819 449-3624
Courriel : info@domaineshannon.com
Site Web : www.domaineshannon.com

Saison de pêche : 16 mai au 26 septembre 2014

Pêche - en mai et juin :
Chalet de pêche – tarif par personne pour 7 jours : 65 $

Services 

 

Par jour

7 jours

Location chaloupe

20 $

125 $

Location moteur 9,9 ch

40 $

225 $

Guide

150 $

1000 $

Repas (3 repas)

55 $

325 $

Pêche - en juillet, août et septembre :

Chalet de pêche – tarifs par adulte, gratuit pour les enfants de moins de 18 ans (une chaloupe est incluse avec le chalet)

Nombre d’adultes

3 nuitées

4 nuitées

7 nuitées

2 adultes

215 $

275 $

350 $

3 adultes

185 $

235 $

310 $

4 adultes et plus

165 $

215 $

280 $

Chasse à l’ours - 15 mai au 30 juin 2014 :

Tarifs par personne, pour 7 jours (pêche incluse)

 

Plan américain

Plan européen

Incluant chalet, sites appâtés, transport aux miradors et guide

1995 $

1795 $

 Pour connaître les autres tarifs notamment pour la chasse à l’orignal et au petit gibier, prière de communiquer avec les responsables.

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