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Article sur la pêche

L’omble de fontaine, une espèce importante pour l’économie régionale

L’omble de fontaine, une espèce importante pour l’économie régionale
Des scientifiques de l’Université Laval, de l’Université du Québec à Chicoutimi et de l’Université du Québec à Rimouski le confirment : l’omble de fontaine est encore en bonne santé au Québec, mais le succès de pêche est en baisse et le soutien par les ensemencements est essentiel pour compenser les effets de la pression de pêche et pour maintenir une pêcherie sportive de qualité.

C’est dans le cadre d’un colloque portant sur l’omble de fontaine tenu le jeudi 29 mars 2018 à l’Auberge du Vieux‐Moulin à Sainte‐Émélie‐de‐l’Énergie dans Lanaudière que plus de 50 personnes se sont déplacées pour échanger sur ce sujet. Des conférenciers y ont présenté l’espèce, ont discuté de génétique, de résistance au stress, d’alimentation et de santé des poissons. Ils ont également expliqué que le financement pour la recherche est présentement limité et qu’il est important d’orienter les projets de recherche en fonction des besoins des aquaculteurs et de leurs clients.

Un des consensus dégagés à la fin de cette journée porte sur la nécessité pour les aquaculteurs, les pourvoyeurs, les producteurs de la moulée destinée à l’alimentation des poissons ainsi que les chercheurs de travailler conjointement pour le développement de l’aquaculture en eau douce. Cela est particulièrement vrai pour l’omble de fontaine, une espèce dont la demande est actuellement plus forte que l’offre dans le marché de l’ensemencement. Tous s’entendent sur l’importance de sécuriser les approvisionnements pour les gestionnaires de territoires fauniques structurés. Un des sujets de recherche prioritaires identifiés au cours de cette journée porte sur les moyens de réduire le plus possible les émissions de phosphore des piscicultures.

Il est important de rappeler les efforts déjà consentis par les aquaculteurs dans le cadre de la Stratégie de développement durable de l’aquaculture en eau douce au Québec (STRADDAQ), une entente tripartite signée à la fin de 2003 par le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ), le ministère de l’Environnement de l’époque (MENV) et l’Association des aquaculteurs du Québec (AAQ). Cette entente, ayant mené à une réduction des émissions en phosphore de l’ordre de 40 %, constitue un cadre permettant de concilier le développement économique de la filière aquacole, son acceptabilité sociale ainsi que la protection du milieu aquatique. Elle fixe une cible d’émission de phosphore maximum de 4,2 kilogrammes par tonne de production par année, ce qui constitue une des normes les plus sévères au monde. À ce jour, la vaste majorité des aquaculteurs ayant adhéré à la STRADDAQ ont atteint la cible fixée. Cependant, les résultats obtenus dans le cadre de cette stratégie nécessitent d’être précisés afin que le ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MDDELCC) puisse accorder des augmentations de production tout en respectant son mandat de préservation de la qualité de l’eau. Face à cette situation, l’AAQ, le MAPAQ et le MDDELCC travaillent actuellement de concert afin de trouver des solutions, notamment par l’élaboration conjointe d’un protocole d’échantillonnage permettant de raffiner les résultats obtenus lors de la STRADDAQ et d’en minimiser les marges d’erreur. Parallèlement à cela, la réduction de la quantité de phosphore contenue dans la moulée constitue également une avenue étudiée en collaboration avec les chercheurs universitaires. Finalement, mentionnons que de nouvelles dispositions de la Loi sur la qualité de l’Environnement (LQE) facilitent la validation de nouvelles technologies visant à minimiser les rejets en phosphore. Nous saluons évidemment les efforts déjà consentis par les ministères signataires de la STRADDAQ, mais nous souhaitons rappeler que la limitation actuelle de la production de l’omble de fontaine destinée à l’ensemencement représente une menace pour la stabilité de l’approvisionnement des pourvoiries. À l’aube de la saison 2018, le manque de poisson est palpable. Plusieurs pourvoiries en sont extrêmement dépendantes pour le maintien des retombées socioéconomiques qu’elles génèrent, non seulement dans Lanaudière, mais également dans Charlevoix, en Mauricie, les Laurentides, Chaudière‐Appalaches et le Bas‐Saint‐Laurent.

Seulement dans Lanaudière, l’industrie de la pourvoirie représente plus de 700 km2 de territoire de chasse et de pêche. Plus de 70 000 clients fréquentent ces établissements touristiques chaque année, principalement pour la pêche, ce qui permet de maintenir près de 200 emplois directs. Les retombées économiques sont majeures pour la région et elles seraient réduites de manière très significative sans un approvisionnement suffisant en poisson destiné à la pêche sportive.

Les pourvoyeurs sont confiants que le gouvernement du Québec prend la situation au sérieux et souhaitent que des solutions soient rapidement mises en oeuvre afin d’éviter des pertes économiques et des pertes d’emplois en région. De concert avec les chercheurs et les fournisseurs de moulée, toute la filière aquacole est disposée à collaborer avec les ministères concernés afin de mettre en place des solutions concrètes et à travailler sur des projets concrets dans certains établissements piscicoles et cela dès que possible.

Ce colloque a été organisé par la Table filière de l’aquaculture en eau douce du Québec en collaboration avec l’Association des pourvoiries de Lanaudière. Cette journée de transfert de connaissances et de réflexions d’une grande richesse a été suivie d’une activité de réseautage réunissant des élus, des représentants gouvernementaux, des partenaires régionaux, commerciaux et touristiques où les enjeux de l’industrie de la pourvoirie leur ont été présentés. Soulignons en terminant la contribution financière de Tourisme Lanaudière via le fonds de développement issu de la taxe spécifique sur l’hébergement, la Caisse Populaire du Nord de Lanaudière et la Chambre de Commerce de la Haute‐Matawinie.

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