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Article sur la pêche

BROCHET LEURRES: Un trio indispensable

BROCHET LEURRES: Un trio indispensable

Quels sont les leurres essentiels à avoir avec nous qui couvrent la plupart des situations rencontrées lorsqu’on cible la pêche du grand brochet? Voici, selon moi, le trio qui gagne sa place sur le podium! 


Poisson nageur de faible profondeur (le jerkbait)



Ce leurre est un poisson nageur plutôt longiligne, mesurant entre 4 et 5 pouces, qui évolue près de la surface et qui nage d’une façon erratique, nage qui est dictée par les petites saccades de la canne à pêche de l’utilisateur. Ce leurre imite le type de proie préférée du brochet, soit les poissons fourrage comme la perchaude, la ouitouche, le doré ou même le petit brochet. Sa nage particulière fait paraître le leurre comme une cible blessée, ou même un petit poisson paniqué qui fuit le prédateur aux dents tranchantes qu’est le brochet. 


Pour ma part, j’utilise davantage le jerkbait en début de saison lors de l’ouverture de la période de pêche au brochet (entre la mi-mai et la mi-juin). À ce moment, le brochet est moins agressif, car il sort de sa torpeur hivernale, et l’eau des lacs et rivières est en-dessous de sa température préférentielle. De plus, il vient probablement de frayer, donc a déployé beaucoup d’énergie à assurer la survie de son espèce. Le matin, notre ésocidé cherche la chaleur, donc les rives peu profondes des étendues d’eau où le soleil frappe en premier à son lever. C’est là que je lance mon poisson nageur et que je le ramène très lentement. 


Personnellement, je choisis souvent un leurre de suspension, qui ne cale pas, qui ne flotte pas non plus, mais qui demeure à la même profondeur lorsque le pêcheur cesse de mouliner. Je lance le leurre près du rivage ensoleillé, je le ramène à pas de tortue et j’arrête en cours de route, parfois pendant plus de cinq secondes. Ensuite, je donne un petit coup de canne pour faire tourner mon poisson nageur de côté (comme un poisson en détresse) et je recommence à mouliner lentement. Très souvent, l’attaque survient après ma pause. 


Imaginez-vous dans la peau du brochet. Vous avez un peu froid et vous êtes épuisé, alors vous vous faites dorer la couenne en eau peu profonde. Soudainement, au loin, vous apercevez un reflet de lumière. Vous vous approchez tranquillement de ce reflet et vous remarquez que c’est un repas qui nage encore plus lentement que vous. Même que parfois, votre repas potentiel s’arrête un long moment, sans bouger, et repart doucement. Malgré votre condition de prédateur plutôt passif, vous ne pouvez pas laisser passer une telle aubaine et vous vous lancez à l’attaque. 


Dans ce contexte, je priorise les poissons nageurs de plus petit format (environ 4 po) aux teintes naturelles (les leurres à réflexions métalliques ou ceux de couleurs blanc, vert, gris ou noir). Pour berner un prédateur indifférent, il faut être subtil et ressembler à ce que le brochet est habitué de voir, tant au niveau de la couleur que de la taille de la proie. Dernier petit conseil : si votre poisson nageur est muni de trois hameçons triples, j’enlèverais celui du centre. Pour une pêche sportive avec remise à l’eau, c’est une bonne suggestion pour ne pas blesser le poisson inutilement. 


Le spinnerbait



Un peu plus tard en saison, de la fin du printemps et tout au cours de l’été, le spinnerbait est une arme «de destruction massive» à posséder pour capturer quantités de brochets de toutes les tailles. Ce leurre combinant cuillères tournantes et dandinette habillée d’une jupe de silicone a été créé pour imiter un banc de poissons. Les poids utilisés pour la pêche au grand brochet se situent de 1/4 à 3/4 oz. Plus le leurre est petit, plus il se ramène rapidement près de la surface; plus il est lourd, plus il se ramène lentement et descend profondément dans la colonne d’eau. 


Un des avantages intéressant du spinnerbait est qu’il ne possède qu’un seul hameçon, contrairement au jerkbait et aux cuillères ondulantes. Lorsque le pêcheur effectue son ferrage, la force totale de pénétration du leurre est concentrée sur le bout de la pointe de cet unique hameçon et non divisée sur trois pointes ou plus, ce qui signifie souvent moins de poissons perdus pendant le combat et moins de blessures pour une remise à l’eau en règle.


Le matin, lorsque je pêche le brochet en été avec un spinnerbait, je préconise un leurre avec des cuillères de type feuille de saule (Willow Leaf). Je le lance vers les rives ombragées et encombrées d’arbres et de végétation de toutes sortes. Je mouline habituellement rapidement, car les brochets matinaux d’été sont agressifs et veulent se nourrir le plus possible avant les grandes chaleurs de l’après-midi qui réduisent considérablement la férocité de ce prédateur. Ensuite, au fur et à mesure que la température augmente, je ralentis la vitesse à laquelle je ramène mon offrande et j’opte pour un modèle différent, plus lourd et avec une seule grosse cuillère de type Colorado qui vibre activement, même à basse vitesse. 


Pour une pêche plus en profondeur, je lance mon spinnerbait de 3/4 oz, je compte jusqu’à trois et je commence à rembobiner du fil dans mon moulinet. Si rien ne se passe à cette profondeur, je refais le même manège mais cette fois-ci, en comptant jusqu’à cinq, et ainsi de suite jusqu’à ce que je place mon offrande au niveau où se trouvent les poissons. Par journée de canicule, lorsque le poisson ne mord pas, on peut même essayer de laisser descendre notre leurre jusqu’au fond et de l’utiliser comme une dandinette, c’est-à-dire en lui faisant faire de petits bonds en touchant le substrat à chaque fois. Changer de spinnerbait en fonction de son poids ou du type de cuillères est primordial et permet au pêcheur de s’adapter en fonction du comportement du poisson.


Encore une fois, les couleurs naturelles ont toujours obtenu plus de succès pour moi que les couleurs voyantes. Bien entendu, je pêche particulièrement le grand brochet dans des lacs et rivières aux eaux plutôt claires et limpides. Le spinnerbait blanc est sans contredit celui qui m’a valu le plus de captures. Le noir, le blanc et noir, le doré et même le vert sont aussi des couleurs qui ont été efficaces au fil du temps. 


Concernant ce type de leurre, sachez qu’il existe des modèles avec l’œillet central de la tige en V ouvert et d’autres avec un oeillet fermé. Pour la pêche à l’achigan, ce poisson costaud qui ne possède pas de dents tranchantes, j’utilise la version à oeillet ouvert et j’attache directement mon fil sur ce repli de la tige. Pour la pêche au brochet, notre coupeur de fil favori, je suggère de prioriser les leurres avec un oeillet fermé. Cette caractéristique permet de changer régulièrement de leurre sans avoir à refaire le nœud à chaque fois. Enfin, l’agrafe que j’utilise pour relier le fil et l’œillet fermé du leurre représente une petite longueur supplémentaire pour éloigner notre fil des dents tranchantes de ce féroce carnassier. 

 
La cuillère ondulante



La cuillère ondulante est le leurre le plus large des trois. Son gros profil, sa nage qui produit beaucoup de vibrations ainsi que sa capacité à refléter la lumière sur une plus grande surface en fait un leurre d’automne redoutable. Il faut savoir qu’à la mi-août, et ce, jusqu’au mois d’octobre (et même novembre parfois), les proies du brochet ont atteint leur taille maximale pour l’année en cours et ces poissons sentent le besoin de s’empiffrer en prévision de l’hiver qui vient, alors ils passeront outre les petites bouchées peu volumineuses. Les cuillères ondulantes sont donc un choix judicieux pour imiter les grosses et grasses perchaudes et autres poissons fourrage dont se nourrissent les brochets. 


L’automne, la température de l’eau diminue car les nuits sont de plus en plus froides. Il vient un temps où la thermocline disparaît du plan d’eau dans lequel vous pêchez et où l’eau devient graduellement à la même température, peu importe la profondeur. Les brochets sont alors beaucoup plus éparpillés et il faut les localiser en cherchant leur garde-manger. Une fois que le pêcheur a trouvé les prédateurs, la cuillère ondulante a un avantage marqué sur les deux autres leurres mentionnés ici : son incroyable distance de lancer permet de rejoindre beaucoup plus d’endroits sur le lac sans bouger son embarcation. En restant ainsi subtilement à distance de la position des brochets, pour ne pas éveiller leurs soupçons, on peut attraper des poissons situés à courte, moyenne et longue distances de notre chaloupe sans utiliser le moteur. 

Ce leurre est davantage utilisé au lancer, mais sachez que comme le spinnerbait et le jerkbait, la cuillère ondulante est tout aussi efficace à la traîne lente. Avec un moteur électrique, testez la vitesse maximale à laquelle vous pouvez naviguer tout en gardant le mouvement du leurre le plus naturel possible. Lorsqu’on se déplace dans une grande baie prometteuse, la traîne lente avec une ondulante donne des résultats étonnants.
Il existe autant de cuillères ondulantes qu’il y a de situations pour les utiliser : des modèles étroits et légers pour une pêche en surface, des versions lourdes et larges qui nagent plus profondément, certaines aux teintes métalliques et d’autres portant des couleurs flamboyants! Si vous pêchez par journée ensoleillée, une simple cuillère dorée fera l’affaire et même la classique Five of Diamond (losanges rouges sur fond jaune) fera délier des mâchoires. Par journée nuageuse, l’argenté est le meilleur choix de couleur métallisée, ainsi que la classique rouge et blanche qui capture des brochets depuis des décennies. 


Des conditions de grand vent avec même un peu de pluie représentent selon moi le meilleur temps pour pêcher le brochet. Habillez-vous en conséquence, lancez vos ondulantes assez voyantes (comme orange fluorescent) et vous n’attendrez pas longtemps avant d’avoir de l’action au bout de la canne. 


Conseils supplémentaires



Personnellement, lorsque le vent est fort et que j’ai repéré des poissons fourrage près d’une dénivellation, je laisse voguer mon embarcation au gré du vent et je descends ma cuillère ondulante à la verticale en la dandinant près du fond. C’est de cette façon que j’ai attrapé quelques-uns de mes plus gros brochets d’automne. Mais chut! C’est un secret bien gardé!


Dernier conseil : pour perdre moins de poissons pendant les violents combats qu’un brochet peut donner, changez l’hameçon triple au bout de la cuillère pour un gros hameçon simple. Ensuite, enfilez un leurre souple de type grub assez volumineux (environ 4 à 6 po) sur ce même hameçon. Ce petit truc grossit le profil de votre leurre tout en augmentant la force de pénétration de l’hameçon au ferrage, comme pour le spinnerbait mentionné précédemment. 


À la pêche à Esox lucius, pour obtenir du succès du printemps jusqu’à l’automne, il faut bien analyser votre terrain de jeu et être équipé en conséquence. Avant votre prochain voyage de pêche au brochet, assurez-vous d’avoir en votre possession quelques modèles différents des trois types de leurres mentionnés dans ce texte. Avec ces trois leurres seulement, vous pourrez pratiquer votre activité avec assurance au cours de toutes les saisons de pêche en eau libre, en ayant la certitude de pouvoir faire face efficacement aux différentes situations auxquelles vous serez confrontés en étant armés jusqu’aux dents, comme le brochet!

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