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Article sur la pêche

TOULADI STRATÉGIE - 5 conseils de base

TOULADI STRATÉGIE - 5 conseils de base

TOULADI STRATÉGIE - 5 conseils de base

Par Richard Monfette


Richard Monfette, directeur de la rédaction de Sentier CHASSE-PÊCHE pose avec un beau touladi nordique.

 

1- Connaître la nourriture

C’est bien beau en théorie, mais concrètement il peut être difficile de connaître les différentes proies qui habitent un lac, surtout si on ne le connaît pas ou qu’on est peu familier. Dans ce cas, il faut y aller un peu par déduction. En partant, s’il s’agit d’un lac à grises typique d’assez bonnes dimensions et aux eaux claires, le cisco ou l’éperlan (beaucoup moins répandu vers le nord)constituent probalement les principales proies du touladi. De nombreux lacs à grises en regorgent et celles-ci en profitent pleinement.

Comme, la plupart du temps, le cisco et l’éperlan évoluent en suspension et qu’ils affectionnent tous deux l’eau froide, pour s’en nourrir les touladis doivent les suivre. C’est pourquoi dans certains lacs, même au printemps on doit pêcher à bonne profondeur et souvent entre deux eaux pour leurrer des grises qui chassent le cisco ou l’éperlan.

Par contre, dans le cas de ce dernier, il faut savoir que sa période de fraie se déroule au printemps et qu’il a souvent tendance à remonter les tributaires pour se reproduire. Si on pêche en tout début de saison et qu’on sait que le lac abrite des éperlans, il vaut la peine de consacrer une partie de son temps à explorer l’embouchure de tributaires. Les bancs de proies qu’on peut y retrouver intéressent sûrement les grises.

La perchaude constitue une autre proie que la grise privilégie. Les lacs où les deux espèces se côtoient se situent surtout dans la portion sud de la province, et la grises’y nourrit de cette proie. Dans une telle situation, même dans l’eau chaude de l’été, le touladi effectue des incursions occasionnelles dans les secteurs moins creux pour s’empiffrer de perchaudes avant de regagner les profondeurs.Évidemment, le pêcheur a alors intérêt à inclure des imitations de perchaude dans son lot de leurres.

Certains autres lacs à grises (souvent de faibles dimensions) ne contiennent que de tout petits ménés, des insectes, des larves d’insectes ou une combinaison. On retrouve souvent ces conditions dans des lacs à mouchetées. Les grises y atteignent rarement une grande taille, et le pêcheur doit s’adapter en présentant des leurres qui correspondent à la taille des proies et à l’alimentation du moment.Mouches et mini poissons-nageurs devraient donc faire partie de l’arsenal du pêcheur.

 

2- Trouver la bonne cuillère

Si je ne pouvais utiliser qu’un seul leurre pour pêcher le touladi, je choisirais très probablement une cuillère ondulante au fini martelé et aux reflets argent d’uncôté et or de l’autre. Ce type de cuillère émet des reflets naturels qui s’apparentent à ceux des vraies proies, d’où sa grande efficacité dans nombre de situations. Toutefois, pour tromper le touladi avec constance, il n’est pas rare de devoir modifier son approche d’une journée à l’autre. Heureusement, le pêcheur a le loisir d’apporter avec lui autant de leurres qu’il le désire.

La taille de l’offrande ainsi que la ou les teintes qu’elle porte peuvent grandement influencer son efficacité, selon la luminosité, le vent et d’autres facteurs que seule la grise connaît. Même une cuillère extrêmement productive une journée peut l’être beaucoup moins le lendemain, et un bon pêcheur sera en mesure de s’adapter en modifiant son approche.

Dans ce genre de situation, on peut varier la longueur ou la largeur du leurre, ou les deux, et on ne doit pas hésiter à employer une variété de teintes allant des plus naturelles aux très voyantes. À d’autres occasions, l’action du leurre est en cause, et parfois une simple petite modification de la courbure de la cuillère la rendra beaucoup plus efficace. Bref, il faut trouver ce qui excite le touladi dans chaque situation donnée.

 

3- Gratter le fond

Le touladi évolue souvent en suspension à la recherche de ciscos et d’éperlans, ses proies préférées, mais il reste qu’à l’instar du doré, il aime se tenir près du fond pour se reposer ou même se déplacer. Et, à mon avis, c’est particulièrement vrai pour les spécimens de belle taille.

Un bon sonar permettant de voir les bancs de poissons-fourrage en suspension est évidemment bien pratique pour un pêcheur de grise sérieux. Lorsqu’on repère une bonne concentration de proies, on peut faire passer ses leurres en périphérie et espérer qu’une grise s’y intéressera. Cependant, dans un tel contexte je consacre rarement beaucoup de temps à pêcher en suspension, préférant nettement prospecter sous les bancs de poissons-fourrage, près du fond.

L’idéal est bien sûr de repérer un banc de proies près d’une structure dont on peut exploiter la périphérie en grattant littéralement le substrat avec un marcheur ou un gratteur de fond d’un poids suffisant. Un long bas de ligne d’au moins 1 m auquel on attache sa cuillère préférée termine le tout. À mon avis, ce genre de montage cuillère/bas de ligne/pesée est un des plus polyvalents pour déjouer la grise dans la majorité des situations. Le plus beau de l’affaire est qu’on peut alors utiliser une canne légère standard à action assez rigide au lieu d’une grosse canne lourde, comme c’est le cas quand on emploie du fil à noyau plombé.

 

4- Une bonne réserve de «plombs»

Pour faire suite au conseil précédent, je suggère vivement à ceux qui pêchent au marcheur de fond, ou qui voudraient essayer cette technique, de toujours disposer d’une bonne réserve de pesées pour pouvoir s’adapter à toutes les situations. Celas’applique d’autant plus en voyage, quand on ne sait pas vraiment à quelle profondeur se tiennent les grises.

J’aime bien les pesées avec rainure caoutchoutée, car je peux facilement les installer sur la tige de mes marcheurs de fond, en les écrasant simplement avec de bonnes pinces. Je favorise une pesée assez lourde, pour être en mesure de faire évoluer mon leurre près du fond tout en le gardant à distance raisonnable derrière l’embarcation. Si la profondeur est considérable, il faut parfois ajouter vraiment beaucoup de poids pour rejoindre le fond rapidement.

À ce sujet, lors d’un reportage réalisé dans le nord il y a quelques années en compagnie d’un collègue, nous avions découvert une grande concentration de touladis à une profondeur de 25 à 35 m. C’est justement parce que nous avions eu la bonne idée d’apporter nos marcheurs de fond et une bonne réserve de pesées que nous avons pu tirer notre épingle du jeu, puisque nous n’avions aucun autre moyen de pêcher aussi creux.

Je me souviens qu’à cette occasion nous avons dû alourdir nos marcheurs de fond de manière très importante, mais les résultats ont été carrément spectaculaires. Autre avantage de cette technique, on perd moins de temps entre chaque prise puisqu’il n’y a ni downrigger à remonter et à replacer, ni long fil plombé à mouliner longuement et péniblement.

 

5- Ne jamais bouder le jig

J’ai indiqué que la cuillère ondulante est mon leurre préféré pour la grise, mais je peux vous assurer que la dandinette n’est pas très loin derrière. Avec cette technique,on couvre moins de terrain qu’à la traîne, alors normalement on prend moins de poissons. Par contre, il s’agit d’une méthode très productive, surtout si on espère déjouer des spécimens de belle taille qui se tiennent habituellement plus près du fond et préfèrent les proies plus lentes.

Une de mes techniques de présentation préférées consiste à me laisser dériver par le vent dans un secteur qui me semble propice en laissant simplement gratter ma dandinette sur le fond. Si le vent est trop fort, comme pour la pêche au doré je ralentis ma course en plaçant l’arcasse de l’embarcation vers le vent et en utilisant le moteur à la renverse. Dans ce genre de situation, j’aime bien laisser le vent me pousser vers des endroits où le fond remonte lentement vers des plateaux où la grise a l’habitude de venir se nourrir. Souvent, celle-ci attaque quand le jig se trouve à mi-chemin entre le bas de la pente et le haut du plateau.

Les jigs et les leurres de plastique souple de couleur blanche sont habituellement difficiles à battre. Côté taille, comme pour la pêche à la cuillère je conseille d’être prêt à varier, pour que l’offrande corresponde aux goûts changeants de la grise à cet égard. J’ai déjà capturé des gros touladis de plus de 5 kg avec des petits leurres effilés de type jigworm de Berkley, alors qu’à d’autres occasions ce sont des énormes tubes de plus 5 po qui attiraient leur attention.

 

 

 

 

 


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