Sentier Chasse-Pêche
Sentier Chasse-Pêche
Changement au système d'adhésion

Attention un nouveau système adhésion sera établi pour les abonnements en 2024.

Demandez votre carte de membre dès maintenant!

Grand projet pour 2024 : Sentier Chasse-Pêche en ligne se refait une beauté! Surveillez pour la mise en ligne prochainement.
Article sur la pêche

Le Saint-Laurent sans glace : la nouvelle normalité?

Le Saint-Laurent sans glace : la nouvelle normalité?

L'absence de glace sur le Saint-Laurent à la mi-janvier peut surprendre dans l'Est-du-Québec; il s'agit en effet d'une première en 52 ans. Loin d'être anodin, ce record est annonciateur d'une nouvelle réalité.

Pour la date actuelle, depuis 1969, on est au minimum, affirme le chercheur scientifique en océanographie physique à l'Institut Maurice-Lamontagne (IML), Peter Galbraith.

Un 22 janvier, la normale serait de 12 km3 de glace, précise-t-il. Or, présentement, il n'y en a qu'un. Et en début de semaine, c'était carrément zéro.

Le chercheur explique qu'il faut quatre mois de grand froid, dès décembre, pour obtenir ce qu'il appelle une grosse année de glace.


Le chercheur scientifique Peter Galbraith estime que dans 50 ans il sera exceptionnel de voir des hivers où il fera suffisamment froid pour qu'un couvert de glace se forme sur le Saint-Laurent.

PHOTO : RADIO-CANADA / JEAN-LUC BLANCHET


On peut encore avoir du froid et former de la glace, mais on est énormément en retard, de plusieurs semaines, sur le début de la formation, alors c'est sûr qu'on n'aura pas une grosse année de glace, assure-t-il.

L'année dernière à pareille date, la Garde côtière avait déjà effectué neuf opérations de déglaçage dans les secteurs de Sept-Îles et de la Baie-des-Chaleurs.

Il y a deux ans, on en avait une vingtaine, et cette année on n'a aucun service d'effectué dans ces régions-là, affirme la surintendante du Programme de déglaçage et d'escorte de la Garde côtière, Isabelle Pelchat.

Un record... jusqu'au prochain

M. Galbraith indique qu'il n'est arrivé que quatre fois qu'il ne se forme aucune, ou que très peu, de glace sur le Saint-Laurent, soit en 1958, en 1969, en 2010 et en 2011.

"Et si on faisait un top 5, l'année 2016 serait la cinquième année", ajoute le chercheur.

Et avant 1958? Ce n'est jamais arrivé. L'air était toujours tellement froid que même pendant les années plus chaudes, il y avait encore de la glace, précise M. Galbraith.

Autrement dit, alors qu'il était exceptionnel de ne voir aucune glace sur les eaux du fleuve, cela devient de plus en plus fréquent.

Il y a une vingtaine d'années, des modélisateurs numériques faisaient des prévisions et nous disaient que dans 50 ans, on aurait des hivers sans glace dans le golfe du Saint-Laurent et ça nous semblait loin. Mais c'est arrivé pour vrai en 2010, puis en 2011, souligne le chercheur.

Moins de glace, plus d'érosion

Ces changements climatiques ne sont pas sans conséquence.

Sans couvert de glace, les berges de l'Est-du-Québec seront plus vulnérable aux tempêtes et aux grandes marées. 

Cette préoccupation est bien présente à l'esprit de Serge Bourgeois, le directeur de l’aménagement du territoire et de l’urbanisme des Îles-de-la-Madeleine.


Serge Bourgeois est directeur de l’aménagement et de l’urbanisme à la Municipalité des Îles-de-la-Madeleine (archives).

PHOTO : RADIO-CANADA / PHILIPPE GRENIER


"L'autre phénomène qui ne nous aide pas, c'est le gel et le dégel. Dimanche dernier, on a eu 15 mm de pluie et là il fait -15 degrés. Toute l'eau qui s'est infiltrée dans les crevasses des falaises est en train de geler. La glace, ça prend de l'expansion, ça crée des fissures et au printemps ça favorise l'éboulement des falaises", souligne M. Bourgeois.


Des programmes à revoir?


Aux Îles, deux projets majeurs sont en cours pour contrer l'érosion des berges. Celui de la recharge de plage au sitre historique de La Grave fait l'objet de démarches depuis déjà près de trois ans, selon M. Bourgeois.

On procède à un appel d'offres qu'on va ouvrir bientôt en prévision des travaux qu'on veut faire à l'automne  2021, affirme-t-il.

L'autre projet, celui du centre-ville de Cap-aux-Meules, en est encore à l'étape des autorisations.


Plusieurs bâtiments de Cap-aux-Meules sont menacés par l'érosion des berges (archives).

PHOTO : RADIO-CANADA / LUC PARADIS_RAD

C'est long, admet M. Bourgeois, qui est d'avis que les gouvernements devraient adapter leurs programmes d'aide à la réalité des communautés comme celle des Îles.

En novembre dernier, Québec annonçait que 76 millions de dollars seraient investis pour contrer l'érosion dans la province. Or, quelques mois plus tôt, les élus madelinots réclamaient 80 millions, uniquement pour les besoins de l'archipel.

La Municipalité espère donc que davantage de financement sera bientôt disponible. Les demandes de projets sont déjà fin prêtes à être soumises, assure M. Bourgeois.

Les priorités, il y en a de plus en plus. Le prochain gros projet, ça va être la route du chemin du Gros-Cap, indique-t-il.

Source: Radio-Canada 

Autres articles similaires

article Le festival de films de pêche à la mouche est de retour Par La direction | 2019-11-12 Lire l'article au complet article Profitez de notre promotion du temps des Fêtes Par La direction | 2017-12-26 Lire l'article au complet article Promotion du temps des fêtes ! Par Sentier CHASSE-PÊCHE | 2020-11-24 Lire l'article au complet