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Article sur la chasse

Un ratio des sexes équilibré avantage la progression dynamique des troupeaux de cerfs!

Un ratio des sexes équilibré avantage la progression dynamique des troupeaux de cerfs!

Progression « dynamique » des troupeaux de cerfs

                  Depuis l’instauration de la Restriction de la Taille Légale des Bois (RTLB) au Québec, nous entendons souvent parler de l’importance et avantages de maintenir un ratio mâle/femelle bien tempéré au sein des troupeaux de cerfs. Selon la norme, l’idéal serait de 1,3 femelle par mâle afin d’assurer que la période de reproduction se déroule à l’intérieur d’un délai de temps raisonnable. Ceci n’est malheureusement pas le cas présentement dans plusieurs zones et ses effets ont de sérieuses conséquences sur le succès de chasse et le maintien d’une densité de cerfs bienséante dans plusieurs troupeaux.

Des facteurs déterminants

                  La dernière saison de chasse dans certaines zones telles la 10 en Outaouais a produit des résultats décevants en raison d’une pénurie évidente de cerfs mâles au sein du cheptel. Afin de mieux comprendre les divers effets d’une précarité du ratio mâle/femelle, j’ai consulté avec deux spécialistes en la gestion de qualité des cerfs (QDM), Luc Brodeur et François Pelletier. Ils précisent que cette problématique est garante pour le prolongement anormal de la période de reproduction, facteur qui entrainerait l’épuisement prématuré des réserves d’énergie du mâle. Dans l’éventualité d’un hiver très rigoureux, leurs chances de survivre le printemps sont négligeables. Les rituels de reproduction perpétués engendrent également une répartition inaccoutumée de la période de mise bas des femelles, ce qui repousse l’atteinte de maturité cruciale pour les faons au début de l’automne.

Règle générale, la période de reproduction des cerfs se déroule du début novembre à la mi-décembre. Parmi les femelles qui se sont accouplées au cours de cette période, la plupart des faons vont naître entre la dernière semaine de mai et la fin juin. Ceci leur permet de profiter d’une quantité supérieure de lait maternel durant leur croissance et d’atteindre une maturité et croissance optimale qui se confirme par l’absence de taches blanches sur leur pelage. Par contre, les périodes de mise bas différées favorisent la prédation d’un plus grand nombre de faons par les coyotes, les loups et autres prédateurs pendant l’été. Advenant qu’ils y échappent, leur immaturité augmente leurs chances de périr avant le printemps. Une étude effectuée lors d’un hiver très difficile en 2019, a démontré que seulement 20% des faons d’un cheptel au ratio de 5 femelles par mâle ont survécu l’hiver. D’autre part, on a observé un taux de survie de 57% au cours de la même période avec un troupeau composé de 3 femelles par mâle. Il est donc évident que la protection des jeunes mâles pour les deux prochaines années engendrerait un ratio mieux équilibré tout en augmentant le nombre de bêtes de certains troupeaux défavorisés. D’ailleurs, ce principe de gestion a réussi avec une autre espèce depuis l’imposition provinciale d’une limite de taille sur le doré jaune. On précise également qu’une récolte plus mesurée des femelles, selon leur densité par zone, avantagerait l’équilibre du ratio des sexes tout en offrant une expérience de chasse acceptable à la clientèle. Selon Luc Brodeur, l’hiver clément de 2021 va certes occasionner une augmentation du nombre de jeunes cerfs adultes dans plusieurs zones. Par contre, si le Ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP) persévère avec une règlementation identique à celle de l’an dernier dans les zones défavorisées, une récolte abondante de jeunes cerfs mâles sans la règlementation du RTLB va défavoriser la progression dynamique des troupeaux. Et ce, à un tel point que plusieurs se retrouveront à la case départ au terme de la prochaine saison de chasse!

Les spécialistes en gestion du mouvement « Unis Pour la Faune » précisent que leur but n’est point de discréditer les compétences des biologistes du MFFP ni le précieux travail et efforts de la Fédération québécoise des chasseurs et pêcheurs (FédéCP). Au contraire, ils recherchent uniquement à complémenter le travail de ces deux organismes par le biais de leurs compétences et expériences uniques dans le domaine de la gestion de qualité des cerfs (QDM) et ce, dans une atmosphère de collaboration, d’ouverture d’esprit et d’échanges respectueuses. Pour tous les chasseurs, la seule manière efficace pour faire entendre leur voix présentement est par le biais de ce regroupement. Ils auraient donc intérêt à visiter le site internet de l’UPF et signer leur nom en guise d’appui à cet organisme. Ce simple endossement (sans frais) va favoriser son pouvoir de représentation auprès du MFFP et lors des réunions des Tables de gestion faunique.  Au moment d’écrire ces lignes, Luc Brodeur et François Pelletier demeurent toujours dans l’attente d’une rencontre avec le personnel du ministre responsable de notre faune, monsieur Pierre Dufour….    



Photo Courtoisie :  Martin Lacroix

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