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Article sur la chasse

Êtes-vous un vrai chasseur?

Êtes-vous un vrai chasseur?

Depuis de nombreuses années, je côtoie des chasseurs de partout au Québec et la majorité d’entre eux méritent mon plus grand respect alors que d'autres l’ont perdu depuis longtemps. Pourquoi je vous dis cela aujourd’hui, c’est que j’aimerais bien vous donner ma définition de ce que c’est un vrai chasseur à mes yeux. Peut-être que ma définition variera de la vôtre et cela serait normal car je ne pense pas détenir le monopole de la vérité. Mais l’important dans cet exercice est de se conscientiser sur nos agissements lorsqu’on pratique une activité aussi noble que la chasse. Certains pensent que la qualité d’un chasseur doit se mesurer uniquement en fonction du nombre et de la qualité des prises qu’il a accrochées sur ses murs. Je ne partage pas nécessairement ce point de vue car à mes yeux l’attitude avant, pendant et après la récolte d’un gibier sont aussi importante que la qualité de la récolte. À ce sujet, voici 5 points qui, selon moi, permettent de différencier un vrai chasseur d’un autre qui ne mérite pas ce titre.


1e point : l’arme de chasse

Que l’on chasse à l’arc, à l’arbalète, au fusil, à la carabine ou à l’arme à chargement par la bouche, c’est la responsabilité du chasseur de s’assurer que son arme fonctionne bien avant de partir chasser. De plus, il est essentiel d’avoir pratiqué suffisamment et atteint une certaine précision avant de décider de tirer ou décocher sur un gibier car aucun animal ne mérite d’être blessé par négligence. Dans la même veine, il est aussi primordial de connaître les limites de notre arme. En effet, pourquoi par exemple tirer un chevreuil à 1200 pieds avec une arme à chargement par la bouche alors qu’on sait que cette arme n’offre plus de précision rendu à cette distance.

2e point : le respect du gibier dans sa décision de tir

En aucun temps, un vrai chasseur ne devrait tenter un tir s’il a un doute que sa flèche ou sa balle risque de ne pas toucher le gibier mortellement. La tentation est grande lorsqu’on a un trophée face à nous et qu’on veut à tout prix le récolter. Mais ce qui est pardonnable pour un néophyte ne l’est pas du tout pour un chasseur de 45 ans cumulant bien des années d’expérience par exemple. Un vrai chasseur sait analyser intelligemment ces situations tandis qu’un faux chasseur se moquera éperdument de blesser un ou plusieurs grands gibiers dans une même saison puisque son objectif est simplement et maladivement la récolte d’un gibier à n’importe quel prix. Dans la même veine, pourquoi tirer un orignal à l’arc à 55 mètres alors qu’on n’a jamais pratiqué à cette distance. Dans ce cas-ci, même si l’arc peut faire le travail, il faut reconnaître ses propres limites au lieu de décider de tirer à l’aveuglette.

3e point : respect des règlements

Rapporter une venaison à la maison est toujours fort méritoire mais lorsque cela a été fait dans l’illégalité, il n’y a pas de quoi fêter. Chasser implique systématiquement le respect des règles sinon nous sommes loin d’être de vrais chasseurs. En fait, nous devenons des voleurs de la grande faune. Pourtant la tentation est là grâce entre autre à l’avancement des technologies d’aujourd’hui. En effet, ce grand mâle chevreuil qui arrive aux pommes 15 minutes après l’heure légale, il serait facile de le récolter avec un télescope assez performant pour voir en pleine obscurité mais le jeu en vaut-il vraiment la chandelle? Si on est un vrai chasseur, la réponse est bien sûr… non! De plus, l’absence quasi-totale d’agents de la faune dans le paysage québécois permet par exemple beaucoup de latitude aux faux chasseurs qui, par soif de récolte, n’hésitent pas à continuer de chasser à l’arc l’orignal avec un permis de chevreuil même s’ils ont déjà récolté leur orignal…

4e point : la notion d’équipe

Beaucoup de chasseurs chassent en groupe l’orignal ou le chevreuil. Alors que le vrai chasseur se fera un plaisir de partager ses observations effectuées sur le territoire de chasse, le faux chasseur tentera par tous les moyens de soutirer le maximum d’informations de ses partenaires sans lui-même, divulguer aucune information pertinente, préférant les garder pour lui. Lorsqu’on a le malheur d’avoir un tel faux chasseur dans son groupe, il est primordial de s’en débarrasser ou de le mettre au pas rapidement sinon aucune chimie ne sera possible dans votre groupe.

5e point : le retraçage d’un gibier et la préservation de la viande

On reconnait aussi un vrai chasseur dans la volonté de fer de retrouver son gibier après le tir. Je ne dis pas qu’un chasseur qui ne retrouve pas son gibier n’est pas un vrai chasseur. Mais un chasseur qui, après quelques minutes de recherche, décide de baisser les bras, ne mérite pas le titre de vrai chasseur. Malheureusement, cette situation survient trop souvent et avec la forte densité de chevreuils et d’orignaux qu’on connait, certains faux chasseurs pensent qu’ils peuvent puiser dans la ressource sans retenue et que ce n’est pas un orignal non retrouvé après un tir mortel qui fera la différence.
Il y a aussi les faux chasseurs qui ne prennent pas toutes les précautions nécessaires à la sauvegarde de leur venaison. Je me rappelle avoir engueulé un groupe de chasseurs ayant eu le privilège de chasser dans la réserve de Matane. Au poste d’enregistrement, en passant à côté de leur bête, une odeur de putréfaction m’avait quasi fait vomir. Ces derniers avaient récolté un superbe mâle de plus de 50 pouces de panache le premier jour de leur séjour mais ils avaient décidé de fêter pendant 3 jours malgré une température de plus de 20 degrés celsius. C’était désolant de voir une si belle bête qui allait finir dans les poubelles!

Conclusion

J’aurais pu apporter plusieurs autres points comme ceux énumérés dans ce texte mais je crois que c’est suffisant pour que chacun de nous fasse un examen de conscience car malheureusement ce faux chasseur peut facilement sommeiller en nous et c’est de notre responsabilité de le tenir à l’écart. Aucune raison et aucune quête de trophée ne sont assez importantes pour agir incorrectement envers le gibier convoité, envers nos partenaires de chasse ou même envers la loi. Alors, êtes-vous un vrai chasseur ?

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