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Les ours noirs du Québec, prochaines victimes de la COVID-19?

Les ours noirs du Québec, prochaines victimes de la COVID-19?

L’ours noir du Québec risque d’être la cible des braconniers qui vendent sa vésicule biliaire à prix d’or, puisque les autorités chinoises ont recommandé d’utiliser sa bile comme remède contre la COVID-19.

La Commission nationale de la santé, qui fait partie du gouvernement chinois, a prôné sur son site web ce printemps l’utilisation du Tan Re Qing, un médicament à base de bile d’ours pour traiter les cas sévères de coronavirus.


Plaque tournante

Chose certaine, Québec et Ottawa prennent la situation au sérieux puisque des réseaux de braconnage existaient chez nous bien avant la COVID-19. 

« Montréal et le Québec sont une plaque tournante de différents produits sur le marché de la contrebande internationale, mais plus particulièrement pour les vésicules biliaires d’ours », explique Jonathan Campagna, directeur régional de l’application de la loi sur la faune à Environnement Canada.

Par exemple, en juillet 2018, un réseau de contrebande impliquant 64 personnes de la Côte-Nord jusqu’à Laval en passant par le Lac-Saint-Jean a été démantelé. Une centaine de vésicules biliaires devaient être exportées sur le marché asiatique.

« La plupart du braconnage et trafic de vésicules biliaires sont pour alimenter les marchés en Amérique du Nord », précise toutefois M. Jordan.

Des produits à base de bile se trouvent facilement au Canada dans des magasins de médecine asiatique, indique l’organisme World Animal Protection. Notre bureau d’enquête a aussi constaté qu’il est possible de s’en procurer sur internet.

« [Une vésicule biliaire] peut se vendre 250 $ sur le marché noir. Mais à l’étranger, ça peut être 10 000 $, souligne M. Campagna. Selon notre service de renseignement, un kilo de bile à l’étranger peut se vendre jusqu’à 200 000 $. C’est très prisé. »

– Avec la collaboration de Sara Daoust-Braun

Pourquoi la bile d’ours est-elle utilisée ?

Elle contient de l’acide urso-desoxycholique (ursidiol), l’ingrédient actif utilisé dans la médecine chinoise pour traiter des problèmes de santé tels que les troubles du foie, la fièvre, les inflammations, les calculs rénaux ou biliaires, l’épilepsie ou les hémorroïdes. 

Est-ce prouvé scientifiquement ?

Une étude de 2009 publiée dans le Journal of Ethnobiology and Ethnomedicine cite l’efficacité de la bile d’ours pour traiter des problèmes comme les pierres au foie. Par contre, certaines prétentions voulant que la bile guérisse les cancers n’ont pas été prouvées. L’organisme World Animal Protection ne conteste pas certains bienfaits, mais insiste sur le fait qu’il existe des substituts synthétiques et à base de plantes.

Comment la bile est-elle extraite ?

L’ours est tué et sa vésicule retirée et séchée avant d’être transformée en poudre ou en gélules. Depuis les années 1980, des fermes d’ours sont apparues en Asie. Un tube est installé dans la vésicule des ours en captivité afin de recueillir directement sa bile sans le tuer. World Animal Protection a dénoncé cette pratique cruelle. L’organisme recense environ 24 000 ours en captivité dans ce genre de ferme. 

Pourquoi nos ours sont-ils l’objet de braconnage s’il existe des fermes en Asie ?

La population d’ours asiatiques est en déclin alors qu’ici elle se porte bien. Comme les fermes sont très controversées, de plus en plus de pays les interdisent, dont le Vietnam. Les ours chassés ici sont surtout destinés au marché noir nord-américain. Plusieurs croient aussi que la bile d’ours sauvage est de meilleure qualité que celle des animaux en captivité.

Centaines d'infractions

Depuis trois ans, les agents de la protection de la faune du Québec ont produit 341 rapports d’infraction concernant le braconnage des ours noirs, mais le ministère indique que ses données sont incomplètes. 


Source: Journal de Montréal

Crédit photo: Journal de Montréal, World Animal Protection, Jean-Louis Fortin

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