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Article sur la chasse

La chasse au phoque prend de l'expansion en Gaspésie

La chasse au phoque prend de l'expansion en Gaspésie

Depuis quelques années, la chasse au phoque connaît une popularité grandissante en Gaspésie, et la pandémie n'a pas empêché les chasseurs de profiter de la saison 2020. Or, la durée de la saison, plus courte qu'aux Îles-de-la-Madeleine, suscite plusieurs questions.

Le ministère des Pêches et Océans (MPO) indique avoir accordé 103 permis de chasse au phoque pour usage personnel et 26 permis pour usage commercial durant la saison 2020 en Gaspésie et au Bas-Saint-Laurent.

Le bilan était un peu plus élevé en 2019, où 126 permis pour usage personnel et 29 permis pour usage commercial ont été accordés dans le même secteur.

Ces données témoignent d'un intérêt croissant pour la chasse au phoque dans la région, selon le MPO.

C'est également l'avis du directeur de l'Association des chasseurs de phoques intra-Québec, Gil Thériault, qui estime que la Gaspésie comptait tout au plus une dizaine de chasseurs de phoques il y a à peine cinq ou six ans.

Une bonne chose que la pandémie a apportée, c'est que ça nous a forcés à offrir le cours en ligne, ça va sûrement être une option intéressante pour les gens de la Gaspésie, du Bas-Saint-Laurent et de la Côte-Nord. Ça devrait démocratiser beaucoup l'obtention du permis, avance-t-il.

Les gens qui étaient autorisés à donner cette formation-là étaient peu nombreux, mais ça devrait se multiplier dans les prochains mois, les prochaines années, ajoute M. Thériault.

Une relève dynamique

Le musée Exploramer, à Sainte-Anne-des-Monts, offre d'ailleurs une formation de chasse au phoque depuis 2018. Dès la première année, une centaine de personnes se sont inscrites sur la liste d'attente pour y participer.

Pier-Olivier Leblanc a toutefois réussi à obtenir l'une des 25 places de cette formation.

Ça vient de mon père qui est un maniaque de chasse et c'est un gars des Îles-de-la-Madeleine, donc j'ai un peu la chasse au loup marin en moi et je voulais perpétuer la tradition, affirme le jeune chasseur de 24 ans, originaire de Saint-Jean-de-Dieu au Bas-Saint-Laurent.


À 24 ans, Pier-Olivier Leblanc se décrit déjà comme un passionné de la chasse, une passion qu'il a héritée de son père, originaire des Îles-de-la-Madeleine.

PHOTO : PIER-OLIVIER LEBLANC


Sa saison de chasse 2020 demeurera gravée dans sa mémoire comme l'année de son premier abattage.

J'ai mis plus d'efforts et pris plus de risques que lors des autres saisons. Ça a été une saison quand même difficile. Les glaces ont pris tôt, mais les rampes de mise à l'eau sont toujours gelées, donc c'est difficile d'y avoir accès en bateau, explique-t-il.

Pier-Olivier Leblanc a donc décidé de tenter sa chance en kayak pour aller rejoindre un groupe de phoques à plus de quatre kilomètres au large.

J'avais regardé les vents et les marées, j'avais une période de deux heures pour faire l'aller-retour sans problème avant le coucher du soleil. J'étais vraiment bien préparé, précise-t-il. C'est ainsi qu'il a réussi à abattre un phoque du Groenland.

J'ai attaché le phoque au derrière de mon kayak. J'étais tout seul pour le ramener, je l'ai traîné pendant trois kilomètres, puis j'ai rejoint la banquise. Je l'ai tiré sur la banquise et mon père est venu m'aider une fois sur la terre ferme. C'est quand même un bon défi que je me suis donné cette année, admet le chasseur en riant.


Pier-Olivier Leblanc a abattu son premier phoque du Groenland en décembre 2020.

PHOTO : PIER-OLIVIER LEBLANC

Une saison plus longue aux Îles

En Gaspésie, la saison de chasse au phoque a pris fin le 31 décembre.

Or, aux Îles-de-la-Madeleine, la chasse reprend d'ici la fin janvier jusqu'au début de l'été, pour la période de mise bas.

Le MPO explique par courriel que chaque saison est définie en fonction du type de permis et des besoins de l’industrie et des contraintes propres à chaque secteur, comme l'accès à la ressource et les périodes de reproduction, notamment.

Le ministère ajoute que la durée de la saison de chasse en Gaspésie répond aux besoins actuels des chasseurs du secteur, qui chassent majoritairement pour leur usage personnel, et rappelle qu’historiquement la chasse commerciale du phoque était principalement pratiquée par les chasseurs des Îles-de-la-Madeleine et de la Basse-Côte-Nord.

De son côté, Gil Thériault indique que cette question fait l'objet de discussions entre certains chasseurs, mais qu'aucune demande officielle pour un allongement de la saison de chasse en Gaspésie n'a encore été déposée à l'Association.

S'il y a de l'intérêt de la part des Gaspésiens d'avoir une saison allongée, des quotas de phoques communs et des zones de chasse plus accessibles, il faut que la demande nous parvienne de la part des chasseurs gaspésiens, ça peut être une personne, et ça va me faire plaisir de l'acheminer et de faire le suivi, précise M. Thériault.

Une population catastrophique

Tous les chiffres démontrent que les populations de phoques, que ce soient les phoques du Groenland, gris ou communs, sont en expansion presque catastrophique, souligne M. Thériault.

Il affirme que son association a demandé au MPO qu'un recensement des phoques communs soit réalisé afin de permettre la chasse de cette espèce, présentement interdite.


En octobre 2020, Pier-Olivier Leblanc prend cette photo alors qu'il se prépare à la chasse au phoque qui débutera le 2 novembre. On y voit des phoques communs et des phoques gris.

PHOTO : PIER-OLIVIER LEBLANC

Pier-Olivier Leblanc a également constaté la présence importante des phoques communs cette année.

À toutes les années, on voit des bandes d'environ 2000-3000 phoques qui se promènent de L'Isle-Verte à Sainte-Anne-des-Monts. J'ai vu le même troupeau encore cette année, mais beaucoup plus de phoques communs qu'on n'a pas le droit de chasser, et aucun phoque gris, observe le jeune chasseur.

Source: Radio-Canada
Crédit photo Pier-Olivier Leblanc & Radio-Canada

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