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Article sur la chasse

La science a mordu la poussière

La science a mordu la poussière

De nos jours, beaucoup de gens ont perdu leur gros bon sens face à la nature, l’exploitation des ressources à outrance, la pollution et l’environnement. Ils ne savent plus d’où proviennent les choses et où elles vont… Cela laisse la voie libre aux pollueurs qui continuent d’empoisonner notre planète et de la rendre de plus en plus inhabitable.

Biologiste aménagiste depuis 35 ans, j’ai été très surpris de la volte-face de la Ville de Longueuil au sujet de l’abattage des cerfs en trop dans un de ses parcs. Je passe de l’âne au coq, vous croyez, pas du tout, vous verrez.

J’ai été encore plus surpris du tollé de la part de ces mêmes personnes, qui ont vraisemblablement perdu, je le rappelle, leur gros bon sens quand il est question de la dynamique réelle de la nature.

Pourtant, la démarche de Longueuil a été orientée par les avis d’experts dans le domaine avec, je n’en doute pas, une bonne réflexion face à cette problématique. Mais quel est leur vrai poids dans notre monde surpolitisé face aux menaces diverses reçues par les dirigeants de la Ville ? Le même que ceux des gens qui veulent presser les gouvernements à adopter de vraies mesures pour freiner le réchauffement de notre planète… très faible ! Mais revenons à nos moutons, je veux dire à nos cerfs !

PRINCIPE DE CONSERVATION UNIVERSEL

La clef de la conservation de n’importe quelle espèce faunique ou floristique réside dans la protection de ses habitats et le maintien des fonctions biologiques essentielles qui s’y rattachent pour assurer la pérennité de leurs populations (reproduction, croissance des jeunes et des adultes, etc.). On nous dit que le milieu du parc surpeuplé de cerfs est en péril, on propose d’éliminer des cerfs, solution logique efficace et peu coûteuse. Trop efficace aux yeux de certaines personnes basant leur opinion et leur jugement sur des principes moraux ou une réflexion peu approfondie au détriment de la science.

On aurait pu penser à installer des enclos d’exclusion pour protéger certaines sections du parc, mais je crois que cela devait être incompatible avec sa fonction première, qui est d’être accessible aux citoyens. Alors, on a finalement décidé, sous la pression et les menaces, de procéder au déplacement des cerfs ; une opération qui sera aussi coûteuse que risquée.

« M’enfin », comme dirait l’autre, la politique et l’ignorance l’ont emporté, encore une fois. La science a mordu la poussière une fois de plus.

Toute cette histoire me porte à me poser les questions suivantes : où sont ces mêmes personnes quand des habitats entiers, par exemple les milieux humides, disparaissent au profit de quelques individus (promoteurs) au détriment de la société entière et de la conservation de la nature et, par la bande, de la nôtre ?

Bien qu’indirect, le lien qui lie les animaux et les plantes avec leurs habitats est crucial. Il serait alors logique et primordial de les protéger et de tout mettre en œuvre pour les conserver si la survie de ces organismes nous tient tant à cœur. Mais non, tout comme le lien entre les émissions de GES passées et présentes et les changements climatiques semble ténu à leurs yeux, voire inexistant, celui entre la conservation des habitats et des populations n’est jamais pris en considération quand, par exemple, un milieu humide est remblayé pour y installer des condos et une nouvelle rue. Sur une échelle de temps étendue, détruire ces habitats équivaut à abattre les organismes qui en dépendent à petit feu, mais comme c’est moins spectaculaire qu’une cage de capture pour cerf, ça passe sous le radar.

Alors, les cerfs seront déplacés, avec probablement beaucoup de problèmes. Le boisé sera sauf pour quelque temps, mais ces cervidés sont prolifiques. Tôt ou tard, ce sera sur le plan des habitats qu’il faudra intervenir en fin de compte. La dynamique de la nature le veut ainsi, on n’en sortira pas, c’est un principe universel !


Source: LaPresse

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