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Article sur la chasse

DROIT DE PAROLE AUX CHASSEURS SPORTIFS

DROIT DE PAROLE AUX CHASSEURS SPORTIFS

Ce n’est point un secret que depuis les hivers rigoureux de 2007-2008, le cheptel de cerfs en Outaouais a connu un déclin progressif au fil des années. En plus de la perte initiale d’environ 50% du troupeau suite à ces deux saisons, la majorité des hivers subséquents se sont avérés plus difficiles que cléments envers nos cervidés. Le plan de gestion du cerf du Ministère de la Forêt, de la Faune et des Parcs (MFFP) est venu à terme en 2017 et on doit maintenant entériner un nouveau. Mais cette fois, tous les chasseurs sportifs auront la chance d’exprimer leurs opinions sur les mesures et règlementations qui seront adoptées grâce à une initiative de la Fédération québécoise des chasseurs et pêcheurs (FédéCP).


Une situation précaire

Selon plusieurs experts dans le domaine, il devient évident que la faible population de cerfs en Outaouais (3,5 cerfs/km²) ne suffit plus à la pression toujours grandissante de la chasse sportive. Selon un biologiste réputé de notre région, Louis Gagnon, « nos forêts sont trop âgées et ne produisent plus la nourriture nécessaire pour subvenir aux besoins des cerfs. Cela, principalement en raison d’une baisse considérable au niveau des coupes de bois depuis plusieurs années. Ces dernières sont essentielles pour dégager et éclaircir nos forêts et permettre la régénération de la végétation. Par contre, il existe encore quelques secteurs agricoles et forestiers bien emménagés qui regroupent une quantité raisonnable de cerfs. Un marché peu compétitif en région serait relié à ce facteur ».


Mais nous devons également considérer d’autres facteurs qui seraient reliés à la pénurie de jeunes cerfs mâles (secteurs Est–Ouest), femelles et faons (Ouest) à travers la zone de chasse 10 qui nous semble plus évidente au fil des années. Il va sans dire que le nombre toujours grandissant de nouveaux adeptes de la chasse à l’arbalète depuis 2008, y compris la transition de nombreux utilisateurs d’armes à feu, a occasionné une pression et un succès de chasse dont certains considèrent excessifs compte tenu des signes indicatifs de la décroissance du cheptel. De plus, des centaines de cerfs sont victimes d’accidents de la route chaque hiver en raison de la pratique du nourrissage artificiel dans certains villages situés aux abords de nos routes principales. Cette pratique préjudiciable a également entraîné un abandon notable du regroupement traditionnel des cerfs en ravage hivernal qui leur procure l’aise de sentiers battus, refuge et la sécurité en nombre. Si l’on ajoute à ces facteurs les actes de braconnage, la prédation naturelle du loup, du coyote et de l’ours subis par nos cerfs depuis la dernière décennie, il n’est pas surprenant que sa population se retrouve maintenant sous les normes acceptables. De plus, le MFFP procède à un inventaire aérien dans les principaux ravages à tous les cinq ans. L’absence de cerfs en ravage occasionnée par le nourrissage hivernal artificiel risque de produire des données imprécises lors du prochain inventaire aérien prévu en 2019.

Il est donc souhaitable que le nouveau ministre du MFFP, Pierre Dufour, soit familier avec les enjeux actuels de notre faune. Il est également souhaitable qu’on ne mise pas sur un plan de gestion qui va s’étendre sur une période de 10 ans. Cela exigerait trop de révisions des lois et règlementations en cours de route surtout que les cerfs se situent dans la région la plus nordique de leur répartition et que les frasques imprévisibles de Dame Nature exercent annuellement un effet important sur leur population.


Bref, j’encourage tous les chasseurs québécois d’exercer leur droit de parole en participant au sondage en ligne et de se joindre à la FédéCP si ce n’est pas déjà fait. Pour une fois que l’on recherche notre avis concernant la gestion de nos cerfs, il s’agit d’en profiter!

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