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Article sur la chasse

Chasse à l’arbalète, quelques conseils avant de partir

Chasse à l’arbalète, quelques conseils avant de partir
Plusieurs milliers d’arbalétriers se mesureront à l’orignal dans les prochains jours.  J’ai eu la chance d’aller guider un parent il y a quelques années et nous avons vécu des moments exceptionnels qui se sont malheureusement soldés par une amère déception.

L’action se déroulait en Mauricie où la densité d’orignal n’a rien à voir à celle de la Gaspésie où j’ai la chance de chasser depuis quelques années. Ainsi, lorsqu’un chasseur a l’occasion d’avoir un orignal à portée de tir, il ne doit pas manquer sa chance. Après un samedi sans grande action, j’ai réussi à intéresser un mâle d’environ 35 pouces d’envergure de panache. Ce dernier était accompagné d’une femelle et la partie était loin d’être gagnée d’avance car à chaque fois que le mâle semblait progresser vers moi, la femelle émettait des plaintes pour le ramener à lui. Cette femelle ne savait pas par contre que j’étais assez difficile à décourager et à chacune de ses plaintes, j’émettais des plaintes encore plus convaincantes qu’elle. Après une bonne heure à jouer avec ce mâle et cette femelle, le mâle a finalement pris sa décision et a quitté sa femelle pour venir à ma rencontre. Je l’avais finalement convaincu que j’étais une femelle encore plus prête à s’accoupler. Le spectacle était exceptionnel. Je voyais cet orignal descendre à bon pas la montagne et du coin de l’œil, j’apercevais mon chasseur tout sourire qui savait qu’il aurait sa chance de faire mouche. Comme je l’avais prévu, l’orignal est sorti du bûché et s’est aventuré dans le petit chemin forestier où le chasseur était posté. Mon travail était complété. L’animal était parfaitement positionné de côté à une distance d’à peine 10 mètres. Dans mon esprit et dans celui du chasseur, il s’agissait d’un tir de routine. Tel que prévu, Normand épaula son arbalète et visa la bête avec son télescope et appuya sur la gâchette. La flèche passa au travers de l’animal qui déguerpit aussitôt. Tout sourire, Normand était convaincu de son tir malgré qu’il n’ait pu voir la flèche pénétrer dans l’animal à cause de la vitesse foudroyante de son arbalète de 225 livres de tension.

Tout le monde était heureux et après une attente d’une heure, les recherches débutèrent. Malheureusement, je me rendis rapidement compte que l’animal n’avait pas été atteint aux poumons car il n’y avait aucune présence de bulles d’air dans le sang qu’on découvrait. Un tir au foie était aussi improbable car le sang n’était pas rouge foncé. Après plus de 300 mètres de recherche en forêt, le doute était bien installé dans mon esprit. Je commençai à parler plus longuement avec mon chasseur qui me confirma qu’il s’était pratiqué à 40, 50 et même 60 mètres et qu’il atteignait la cible avec une précision déconcertante. Je lui demandé alors s’il avait aussi pratiqué à 10 ou 20 mètres. Il me répondit par la négative… Nos regards se croisèrent et il me dit alors… J’ai oublié de compenser pour un tir aussi près et j’ai pris ma référence de 40 mètres (la distance la plus courte qu’il avait testée). Je ne pensais jamais voir un orignal d’aussi près et je n’ai pas pensé à ce détail important.

Le lendemain matin au lever du soleil, nous sommes retournés pour tenter de retrouver ce mâle. Après trois autres heures de recherche et plus de 1000 mètres parcourus, nous avons du nous résoudre à abandonner les recherches. La bête ne saignait plus et tout au long du parcours que nous l’avons pistée, elle ne s’est jamais couchée.

Rendu au campement, Normand qui était assez piteux, sortit son arbalète et tira quelques flèches à 10 mètres en utilisant son point de référence de 40 mètres qu’il avait utilisé. La marge d’erreur était constante : 4 ½ plus haut… Ajoutez à cela l’énervement du moment et on peut penser que ce chasseur a tiré au moins six pouces plus haut que prévu. De plus en discutant avec lui, il m’avoua qu’il avait tiré en plein milieu de la zone vitale. En fait, c’était la première fois qu’il avait l’occasion de décocher une flèche sur un orignal. Des orignaux à la carabine, il en avait récoltés plusieurs mais au niveau de l’arbalète, il en était à ses débuts. Je suis convaincu qu’une telle mésaventure surviendra cette année encore à plusieurs amateurs de carabine convertis en nouvel arbalétrier. Que faut-il en tirer comme leçons? Premièrement, je vous conseille d’ajuster la croix du centre de votre télescope à 25 mètres. C’est amplement suffisant. La chasse à l’arbalète à l’orignal se déroule généralement dans le temps du rut et les chances de faire venir un mâle à très courte portée sont très bonnes. Faites aussi des essais de tirs à 10 et 20 mètres. De cette façon, dépendamment de la force de votre arbalète, vous verrez ce que des tirs à très courtes distances ont comme répercussion au niveau de votre précision. Enfin, contrairement à ce que ce chasseur a fait en tirant en plein centre de la zone vitale d’orignal, je vous suggère de viser un pouce derrière la patte avant de l’animal. Ainsi, les 2 poumons seront atteints et vous ne chercherez pas votre bête très longtemps et surtout vous ne blesserez pas inutilement un animal.


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